Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 4 juin 2015 à 15h00
Programmation militaire pour les années 2015 à 2019 — Article 1er et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Dans le cadre des opérations extérieures, la France se retrouve bien souvent en première ligne – et parfois un peu seule. Elle intervient notamment en Afrique, si les États concernés en ont fait la demande, pour assurer une certaine stabilité et restaurer la paix. Elle le fait parfois aussi pour sa propre sécurité et celle de l’ensemble des États membres de l’Union européenne.

Cependant, force est de constater que la France assume bien souvent seule les charges financières et paie, de surcroît, le prix du sang ; ainsi que cela a été rappelé tout à l’heure, onze hommes sont morts en 2013 et 2014 dans le secteur de la bande sahélo-saharienne, et de nombreux autres ont été blessés.

Il existe des mécanismes à l’échelle européenne, tel Athena. Ce dernier est toutefois très marginal et restrictif. L’objet de cet amendement est donc de lancer un débat pour susciter une prise de conscience de l’ensemble de nos partenaires européens, qui doivent participer. J’irai même jusqu’à dire qu’il faudrait qu’une part du budget de l’Europe soit dédiée aux opérations de maintien de la paix.

C’est un point essentiel, fondamental. À l’heure où nombre de nos concitoyens sont quelque peu inquiets de l’avenir de l’Europe, voire mécontents à son endroit, ce serait une façon pragmatique, réaliste et concrète de les réconcilier avec l’Europe, car dans ce cadre-là, elle aurait un apport concret. En outre, elle permettrait de mutualiser des charges que notre pays assume bien souvent seul pour des opérations menées au nom de l’ensemble de nos partenaires européens.

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