Intervention de Philippe Vitel

Réunion du 27 mai 2015 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Je voudrais surtout, amiral, vous exprimer ma compassion, devant une évolution qui ne va pas dans le sens où il faudrait. La livraison de la frégate Normandie aux Égyptiens a créé un retard d'équipement dans le programme FREMM qui ne sera résorbé qu'en 2023 et nos capacités opérationnelles sont diminuées jusqu'à cette date à cause de cette exportation particulière. Une frégate de taille intermédiaire peut-elle être considérée comme une frégate de premier rang ? Ne doit-elle pas pour cela disposer d'une capacité de destruction ? Nous sommes loin en tout cas des vingt-trois bâtiments dont le besoin était évoqué il y a quelques années.

Dans le rapport annexé au projet de loi actualisant la programmation militaire, je relève les modifications apportées par rapport à la loi de programmation adoptée fin 2013. Nous lisons qu'il n'y aura plus que deux ATL2, et non quatre, que la livraison du premier des Barracuda n'est désormais prévue qu'en 2018 et non plus en 2017, et que l'indisponibilité programmée pour entretien et réparation (IPER) du Charles de Gaulle est prévue pour 2017, et non plus 2016. Cette dernière nouvelle met en émoi toutes les entreprises sous-traitantes de DCNS, qui se demandent comment elles pourront verser les salaires des ouvriers entre-temps. Il y a là une immense cavalerie. Hormis le point positif d'un quatrième BSAH et d'un quatrième B2M, le compte n'y est absolument pas.

Quant à la déflation des effectifs prévue par la LPM, elle concerne 9 400 postes de militaires et 5 500 postes de civils. Or cette déflation des effectifs civils ne concernera que l'armée de l'air et de la marine. Dès lors, quelles sont les projections de pertes d'emplois civils et militaires pour la marine à l'horizon 2018 ?

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