Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 28 mai 2015 à 15h00
Dialogue social et emploi — Article 19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

C’est une question de bon sens.

Notamment parce que nous avons tous, à un moment ou à un autre, été élus dans une collectivité, nous savons fort bien qu’il existe des postes à risques, et d’autres, heureusement, beaucoup moins dangereux à la fois pour les salariés, leur entourage et les tiers.

Issu d’une région industrielle, je mesure à quel point nous aurions pu faire gagner des années de vie à un certain nombre de salariés si la prévention avait été effective s’agissant des maladies liées à l’amiante, de la silicose et de tant d’autres maladies. Et notre action vise aussi les entrepreneurs car, quand bien même ces derniers connaissaient les dangers de ces substances, ils n’ont pas pris de mesures.

Il me semble que ce contrôle collectif permettra aussi de contrôler ceux qui, quelquefois, songent à exploiter les failles de la législation, notamment pour l’emploi de travailleurs étrangers ou de personnes qu’ils font travailler dans des conditions pas toujours légales, les uns et les autres pouvant aujourd’hui encore être dangereusement exposés sans contrôle effectif.

Incontestablement, il importe de concentrer les moyens, d’autant plus à une époque où ils manquent. Soyons réalistes : nous savons très bien que nous n’allons pas créer des dizaines, a fortiori des centaines de postes supplémentaires de médecins du travail.

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