Intervention de médecin général Jean-Marc Debonne

Réunion du 13 mai 2015 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

médecin général Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé des armées :

En ce qui concerne les coopérations internationales, nous développons nos relations avec nos homologues du SSA allemand, avec qui nous organisons un séminaire stratégique commun tous les six mois, dont le dernier, il y a une quinzaine de jours, a d'ailleurs été couplé avec une cérémonie commémorative en Alsace. Nous travaillons sur l'ensemble des champs possibles de la coopération, tant sur les théâtres d'opérations qu'en recherche et formation. Nous conduisons la même démarche avec d'autres pays, notamment la Grande-Bretagne, ainsi qu'au niveau de l'OTAN, où les services de santé sont représentés. C'est d'ailleurs un axe important du nouveau projet de service que d'accentuer ce travail international.

Un travail démarre sur l'avenir de l'Institution nationale des Invalides (INI), en résonnance avec les conclusions du dernier rapport de l'Assemblée sur la prise en charge des blessés. Le SSA engage en effet avec l'INI et d'autres acteurs du monde de la défense une réflexion sur la création d'un pôle de réhabilitation de la défense qui associerait l'ensemble des acteurs concernés par la réhabilitation et la réinsertion des militaires blessés : le SSA, l'INI et les acteurs de la sphère sociale du ministère de la Défense tels que l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) ou encore les cellules d'aide comme la cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre (CABAT).

Nous sommes favorables à une meilleure coordination des acteurs intervenant tout au long du parcours d'un blessé, qui commence sur un théâtre d'opérations et dure parfois toute une vie. À cette fin, nous avons proposé de reconsidérer la mission de l'INI afin qu'elle ne se limite plus à l'accueil des anciens combattants invalides mais intervienne plus en amont dans la prise en charge des blessés de guerre dès que leur état est stabilisé, à la sortie d'un hôpital militaire. L'INI pourrait également s'occuper des traumatisés psychiques. Nous présenterons des conclusions sur la faisabilité d'un tel projet à l'automne.

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