Intervention de Jean-Marie Sermier

Séance en hémicycle du 19 mai 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Monsieur le secrétaire d’État, Pierre Mendès France a dit : « Gouverner, c’est choisir ». Eh bien, le Gouvernement aurait dû faire preuve de courage et choisir ! Choisir entre deux enjeux : soit réduire la part du nucléaire, dont vous annoncez qu’elle diminuera de 25 % d’ici à 2025, soit réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Mais vous ne pouvez envisager de faire les deux : vous nous leurrez !

Vous savez bien qu’aujourd’hui, il est extrêmement important pour le réchauffement climatique, directement lié à l’émission de gaz à effet de serre, et notamment de dioxyde carbone, de ne pas prévoir d’autres utilisations risquant d’accroître celle-ci. À quelques mois de l’accueil de la COP21 à Paris, nous aurions pu donner un signal fort à l’ensemble de la planète et éviter l’erreur de nos amis allemands. Je rappelle en effet qu’en mai 2011, Berlin avait calculé que la sortie anticipée du nucléaire coûterait environ 16 milliards d’euros ; or les chiffres avancés aujourd’hui sont compris dans une fourchette allant de 250 à 300 milliards d’euros ! En outre, les 130 centrales à charbon d’outre-Rhin produisent chaque jour un peu plus d’électricité, ce qui a conduit l’Allemagne à voir ses émissions de CO2 augmenter de 4 % entre 2011 et 2012.

Voyez, nous aurions très largement pu choisir de faire confiance à une filière française de qualité, la filière nucléaire. Et, pour une fois, vous auriez pu écouter le Premier ministre, qui, cet après-midi, nous a dit qu’il était fier de cette filière nucléaire.

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