Intervention de Brigitte Allain

Réunion du 6 mai 2015 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Allain :

Je veux rappeler une petite anecdote. En 2004, j'ai vécu ma première garde à vue pour avoir occupé les locaux de la DGAL. Nous y avions trouvé une lettre accablante de son directeur, qui indiquait clairement que le coût économique du retrait des néonicotinoïdes serait moins élevé que celui de la perte des abeilles. Dix ans après, nous en sommes toujours au même point. Aujourd'hui, la recherche devrait plutôt porter sur les méthodes alternatives.

Monsieur Joël Limouzin, vous avez dit que 30 % seulement des semences sont traitées, ce qui veut dire que 70 % ne le sont pas. Pour quelle raison ne peut-on pas franchir le pas ? C'est bien parce que certains intérêts majeurs sont très protégés dans notre pays. Nous devons tout faire pour que l'amendement adopté en première lecture dans le cadre de la loi pour la reconquête de la biodiversité le soit définitivement, et que la recherche ne se tourne pas vers les organismes génétiquement modifiés (OGM) qui sont à 99 % des insecticides ou des herbicides. Certes, il y a moins de traitements, mais la pollution du sol, de l'air et des eaux profondes demeure.

Enfin, pourquoi ne développe-t-on pas l'agriculture biologique ?

J'observe au passage qu'un grand nombre de chambres d'agriculture sont dirigées par la FNSEA…

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