Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 6 mai 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Dettes souveraines

Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics :

Monsieur le député, partant d’un sujet extrêmement douloureux, qui rend nécessaire une solidarité profonde, plus grande encore qu’aujourd’hui, la question des migrants, que le ministre de l’intérieur a abordée précédemment, vous avez posé une bonne question : quel est le degré de solidarité nécessaire entre les pays de l’Europe, et tout particulièrement ceux qui partagent la même monnaie ? Si nous avons la même monnaie, nous devons aussi mettre en oeuvre des solidarités profondes pour faire en sorte que nos économies se développent et recherchent la croissance – car c’est une croissance supplémentaire dans chacun de nos pays, dans des conditions différentes, qui sera la source de ce que nos peuples demandent : de l’activité, de l’emploi, de la rémunération et du bien-être.

Il ne vous aura pas échappé que cette solidarité a existé au cours des dernières années, et qu’elle continue à exister aujourd’hui. Lorsque l’Irlande s’est trouvée en grande difficulté, la solidarité européenne a été présente, et l’Irlande a surmonté ses difficultés. Lorsque le Portugal a été en grande difficulté, la solidarité européenne a été présente, et le Portugal est en train de surmonter ses difficultés – même si cela ne gomme pas tous les problèmes et toutes les souffrances des peuples concernés. Je pourrais dire la même chose de l’Espagne et de la Grèce.

Oui, monsieur le député, travailler à comprendre pourquoi une dette publique – celle des États – s’est accumulée et réfléchir au moyen de faire en sorte que ces pays en surmontent le poids est toujours utile, et même nécessaire. Ce n’est pas un débat idéologique, mais un débat très pratique et pragmatique. Le meilleur moyen de ne pas se retrouver dépendant de la dette publique est de ne pas en créer de nouvelle. C’est d’ailleurs ce que nous entendons faire en France.

S’agissant de la Grèce, la position de la France, vous le savez, est la suivante : nous voulons respecter le peuple grec ; nous voulons exercer la solidarité européenne, dans le respect de la solidarité et des règles européennes.

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