Intervention de Général Jean-François Hogard

Réunion du 25 mars 2015 à 10h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Jean-François Hogard, directeur de la protection et de la sécurité de la défense :

Celles-ci me semblent adaptées. Les différentes durées envisagées ne m'inspirent pas particulièrement d'inquiétude. Elles devraient rentrer rapidement dans les moeurs. Je travaille depuis peu de temps dans le monde du renseignement, mais ceux qui le font depuis des années sont au fait d'une réglementation à laquelle ils se réfèrent chaque jour.

L'honneur des services de renseignement est de savoir parer à l'urgence. Le projet de loi nous permettra de le faire. En dehors du cadre strict des autorisations prévues par le projet de loi, nous n'utiliserons pas ces techniques de renseignement utiles à l'accomplissement au quotidien de nos missions. Je réponds de l'état d'esprit du personnel, que vous avez pu mesurer en vous rendant dans nos services.

Nous veillons sur la sécurité de 10 000 entreprises, dont 4 000 ont accès à des informations ou constituent des sites sensibles, et 2 000 sont liées par contrat avec la défense. Ce secteur met en jeu la souveraineté nationale et la compétitivité de notre économie, dont dépend l'emploi. On ne peut laisser piller des années de travail et des investissements considérables sans protéger les industriels, très demandeurs de cette protection. Le texte nous permettra d'être mieux armés face à des États ou des concurrents dotés de moyens considérables et dénués de scrupules. Demain, nous les affronterons à armes égales.

Le renforcement du contrôle de la CNCTR me semble une bonne mesure. Il lèvera les suspicions que nourrissent ceux qui ne nous connaissent pas. Pour travailler sereinement, il faut établir une relation de confiance entre l'opinion publique, nos services et l'autorité politique qui nous emploie.

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