Intervention de Françoise Imbert

Séance en hémicycle du 24 mars 2015 à 22h00
Questions sur la politique pénale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Imbert :

Madame la ministre, depuis bientôt trois ans, des initiatives ont été prises par le Gouvernement concernant la prise en charge par l’administration pénitentiaire des personnes privées de liberté. Par exemple, la loi relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales est entrée en application en octobre 2014. La hausse du nombre d’aménagements de peine n’empêche cependant pas la population carcérale d’augmenter. En ce début d’année 2015, le taux de surpopulation dans les maisons d’arrêt reste important. Les conséquences sont graves : violences carcérales, conditions difficiles d’accès au travail et au parloir dans les maisons d’arrêt, radicalisation religieuse, conditions de travail dégradées des personnels.

Si les femmes en détention sont moins nombreuses que les hommes, peu d’établissements leur sont réservés. Condamnées, elles sont souvent transférées dans des établissements éloignés de leur famille et sont fréquemment changées d’établissement. Par ailleurs, la surpopulation carcérale complique la prise en charge des personnes présentant des troubles mentaux ou de la personnalité et, parfois, contribue à augmenter ces troubles.

Quant aux prisons construites il y a quelques années, elles sont souvent éloignées de tout et sont mal desservies par les transports, ce qui exclut encore plus les détenus de leurs proches.

Madame la ministre, pouvez-vous nous apporter quelques éléments d’information quant à l’effet des mesures déjà prises ? Qu’en est-il de la construction de nouvelles prisons, de la réhabilitation et de la rénovation des établissements, de l’adaptation du parc pénitentiaire aux nouvelles orientations de la politique pénale ?

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