Intervention de Razzy Hammadi

Réunion du 4 mars 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRazzy Hammadi :

Il existe actuellement un consensus : personne ne remet en cause la nécessité de l'ajustement, même au sein de la gauche de l'Hémicycle. Le débat porte sur le montant et le rythme de cet ajustement.

Nous ne disposons pas de beaucoup d'informations sur la tranche supplémentaire de 30 milliards d'euros demandée, s'agissant tant de ses effets, de son contenu, de sa portée, et également du refus d'appliquer la mesure. Le Ministre de l'Économie ne nous a pas apporté d'informations, disant uniquement et sèchement qu'il existe un programme de réduction triennal jusqu'en 2017.

Or, il est nécessaire d'évoquer les perspectives de croissance et d'emploi. Ces 30 milliards d'économies supplémentaires se traduiront par 2,1 points de PIB en moins sur trois ans, soit une perte de 20 milliards d'euros pour les finances publiques. On arrive donc sur l'arrête d'équilibre des 1,5 à 1,7 points de croissance prévus pour 2016-2017, où le chômage serait – en théorie – stabilisé. En acceptant ces 30 milliards d'économies supplémentaires, on porterait la croissance de 0,5 à 0,7 point sur 2016-2017. À quelques milliards d'euros près, le seul traitement du chômage n'est pas loin de l'économie demandée.

Ma première question porte sur l'attitude de la Commission européenne : fait-elle du zèle, pour des raisons diplomatiques, afin de montrer qu'il n'existe pas deux poids et deux mesures entre la France et la Grèce ?

Je souhaiterais également connaître les travaux de prospective dont nous disposons sur cet effet de l'économie supplémentaire demandée de 30 milliards d'euros, au moment où l'emploi est au coeur de la bataille.

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