Intervention de Arnaud Leroy

Réunion du 4 mars 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Leroy :

Merci Madame la Présidente, je voudrais en effet rebondir sur plusieurs éléments. La question brésilienne est intéressante car elle propose de lever ce verrou que constitue la division des pays en pays de l'Annexe I et pays de l'Annexe II, une division qui date de 1992. Les situations des pays ont pu évoluer et certains pays en développement, ou émergents sont désormais prêts à prendre plus de responsabilités, et à cet égard le pas fait par le Brésil, qui est pourtant un négociateur difficile au sein des discussions sur le climat, est digne d'être souligné. Le Brésil a en effet une véritable capacité d'entrainement dans le monde lusophone, et parmi les pays en développement ou les BRICs : ils apportent ici avec ce modèle des cercles concentriques un élément de discussion très intéressant.

Autre élément notable de ce déplacement, dont je partage les conclusions qu'il a inspirées à la Présidente Danielle Auroi, l'implication croissante des entreprises. Les membres du cabinet du Président Obama nous ont ainsi assuré être en contact direct sur ces sujets avec de grandes entreprises françaises, et il serait bon que nous suivions également cette approche, en mettant l'accent sur l'innovation, et les prises de marché.

Il faut également insister sur le développement des relations Sud-Sud. Dorénavant des outils de financement existent qui créent entre ces pays des flux financiers qui pourraient à l'avenir devenir plus importants que les flux Nord-Sud. Cela aura des conséquences géostratégiques non négligeables.

Enfin un dernier point sur le traité d'échange transatlantique. Lors de la rencontre avec le Brookings Institute, nous avons fait le point sur les politiques énergétiques de chacun des continents. L'expert sur la politique énergétique américaine nous a parlé de la révolution du gaz de schiste, qui conduit à l'installation d'usines d'exploitation à capitaux chinois dans le sud des États-Unis. Les États-Unis pourraient désormais bénéficier de réserves énergétiques pour cent à cent-cinquante ans, il faut que nous en prenions conscience dans notre conception des rapports économiques avec cet acteur qui a aujourd'hui sur nous un avantage majeur en termes de compétitivité. Voilà madame la Présidente les considérations que je souhaitais partager, et je laisse à présent la parole à mon collègue Bernard Deflesselles.

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