Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 27 novembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Pac

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Monsieur le Premier ministre, contrairement à la tradition et à la courtoisie républicaine, vous n'avez pas daigné répondre personnellement à un président de groupe, Jean-Louis Borloo : c'est d'autant plus troublant que tout le monde a constaté que le Gouvernement cache les vrais chiffres du chômage à la représentation nationale. C'est inacceptable.

Monsieur le ministre de l'agriculture, forte de son histoire et de la diversité de ses terroirs, la France reste dans le peloton de tête des grandes puissances agricoles mondiales. Le groupe UDI tient à réaffirmer son soutien plein et entier à ce secteur déterminant, ainsi qu'à l'ensemble des femmes et des hommes qui travaillent jusqu'à soixante heures par semaine la terre avec passion.

Ils ne demandent pas l'aumône. Ils récusent toute notion d'assistanat : leur souhait est de pouvoir vivre dignement de leur travail, en percevant une juste rémunération de leurs productions.

Cinquante ans après son instauration, on peut dire que la PAC a été un véritable outil de dynamisation de notre agriculture, avec des soutiens ciblés qui doivent davantage venir en aide à nos petites exploitations, et je pense à l'élevage qui souffre dans nos territoires de moyenne montagne.

Aussi l'échec du sommet européen des 22 et 23 novembre est-il une mauvaise nouvelle pour l'agriculture française. Nous, centristes, tenons à relayer les interrogations et les inquiétudes qui prennent de l'ampleur dans nos campagnes.

La proposition du président du Conseil européen de ramener la PAC de 420 à 372 milliards d'euros entre 2014 et 2020 est un coup dur pour nos agriculteurs. C'est tout simplement inacceptable ! La France perdrait plus de 700 millions d'euros d'aides directes par an, et 120 millions d'euros, pour le développement rural, si important pour nos territoires.

Monsieur le ministre, comment envisagez-vous de faire valoir les intérêts de la France et de l'agriculture française à l'occasion des prochains sommets européens ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur quelques bancs du groupe UMP.)

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