Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Société nationale corse méditerranée

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le député, vous avez raison de rappeler l’origine de la situation actuelle de la SNCM, à savoir une privatisation intervenue dans des conditions qui portaient en germe l’échec de l’activité de la société.

Aujourd’hui, cette situation est celle d’une entreprise qui cumule les déficits depuis dix ans et qui, parce que cette privatisation avait été mal conduite, a été condamnée à deux reprises à payer au total 400 millions d’euros à ceux qui avaient prêté de l’argent public.

Il ne sert à rien de s’exonérer de cette réalité, d’autant que la justice est intervenue. L’État a fait son devoir, notamment en avançant cette année 30 millions d’euros à la SNCM ; ce n’est que grâce à cette intervention que la compagnie a pu subsister jusqu’à aujourd’hui – mais le tribunal de commerce a prononcé la mise en redressement judiciaire.

Le problème est simple – vous l’avez rappelé et nous en avons débattu la semaine dernière avec les élus marseillais qui m’avaient saisi. Si nous obtenons que la délégation de service public fasse partie du cahier des charges de la reprise, alors nous aurons la possibilité de sauver, non pas toute la SNCM – car je ne veux pas tenir de discours irresponsable –, mais au moins la moitié des emplois. C’est un combat qui mérite d’être mené.

Il est vrai que ce combat se heurte aujourd’hui à des difficultés. La discussion est difficile. Mais que personne n’interprète mes propos, aujourd’hui comme hier, comme un constat d’échec. Le combat continue, la discussion se poursuit – notamment demain à Bruxelles. Le Président de la République, le Premier ministre et le Gouvernement sont mobilisés ; nous voulons obtenir une décision favorable. Ce n’est pas facile compte tenu de l’histoire, mais je crois que nous devons aux salariés, qui sont aujourd’hui dans l’angoisse, la réponse qu’une reprise pourra se faire et que 800 emplois seront sauvés. En tout cas, vous pouvez compter sur ma détermination !

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