Intervention de Hugues Fourage

Réunion du 2 décembre 2014 à 16h45
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHugues Fourage :

La rapidité avec laquelle cette réunion a été organisée me semble bienvenue, car ce n'est pas à travers les seuls médias que les élus de la nation doivent se faire une opinion. J'apprécie que le rapport nous soit envoyé tout de suite et que nous entendions aussitôt le général Renault.

J'ai été impressionné en voyant les armes par destination que possédaient les opposants. Comme M. Poisson, je trouve inadmissible que l'État de droit ne soit pas maintenu dans certaines zones, que ce soit dans le Tarn ou à Notre-Dame-des-Landes.

À mon tour, j'apporte mon soutien aux gendarmes. Il est bon que le général Renault ait visionné d'autres séquences que celles des 25 et 26 octobre et qu'il formule un jugement contrasté : tantôt le travail a été bien fait, tantôt ce n'a pas été le cas, tantôt il y a eu faute. La méthode de l'Inspection générale consiste à objectiver les faits, ce dont nous devons tenir compte pour apprécier le contenu du rapport.

Certains d'entre nous ont mis trop rapidement en cause le ministre. Il n'est jamais bon de parler sans savoir. Le 10 novembre, Mediapart a publié un article intitulé « Sivens : la faute des gendarmes, le mensonge de l'État ». Il commençait par ces mots : « L'État l'a su immédiatement et l'a caché : c'est bien une grenade offensive qui a tué sur le coup dans la nuit du 25 au 26 octobre Rémi Fraisse. […] Le Gouvernement a tenté durant quarante-huit heures de brouiller les pistes. » Confirmez-vous que celui-ci ne pouvait pas connaître la cause de la mort de Rémi Fraisse ?

Certains articles ont évoqué l'équipement des gendarmes qui, dans la nuit du 25 au 26 octobre, ont résisté plusieurs heures sans essuyer aucun dommage de la part des manifestants. Toujours selon Mediapart, les forces de l'ordre auraient jeté 400 grenades pendant la nuit. Confirmez-vous ce chiffre, qui me laisse perplexe ?

Présidence de M. Dominique Raimbourg, vice-président de la Commission

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