La création d'un plafond pour la production électronucléaire est la disposition la plus contestable du projet de loi sur la transition énergétique, ce qui m'a conduit, en tant que député du Mouvement républicain et citoyen, à voter contre en première lecture. Il s'agit en effet d'un mauvais coup porté à cette filière industrielle qui nous permet d'avoir une énergie nationale et garantit par conséquent notre indépendance. C'est une énergie sans gaz à effet de serre et, en termes de prix, attractive pour les entreprises et les citoyens.
Lorsque l'EPR sera en fonction, si la loi est votée, il faudra, pour respecter le plafond de production, fermer des réacteurs. Plusieurs options ont été ouvertes par la ministre de l'écologie, en laissant EDF faire des propositions comme opérateur : fermeture de Fessenheim ou d'autres réacteurs. Alors que plusieurs centrales sont potentiellement concernées et que le grand carénage doit permettre de réaliser des travaux importants, les inquiétudes grandissent sur le devenir des centrales, notamment à Gravelines, alors même que Réseau de transport d'électricité (RTE) a pointé des risques de coupures électriques du fait d'une production insuffisante à l'horizon 2015-2016. Quelles sont selon vous les difficultés qui se poseront à l'opérateur dans ce nouveau contexte, et quelles réponses pouvez-vous apporter face aux défis que je viens d'indiquer ?