Intervention de Martine Lignières-Cassou

Séance en hémicycle du 25 novembre 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Crédits destinés à l'enseignement supérieur et à la recherche du contrat de projet État-région 2014-2020 aquitaine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Lignières-Cassou :

Ma question, à laquelle s’associe ma collègue Nathalie Chabanne, s’adresse à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et porte sur les crédits enseignement supérieur et recherche prévus dans le contrat de projet État-région 2014-2020 en Aquitaine.

Mme la secrétaire d’État, je vous ai entendu faire état, avec nombre d’élus des territoires, de vos craintes de voir l’enveloppe globale des CPER pour l’enseignement et la recherche réduite à 950 millions d’euros pour la période de sept années qui s’ouvre.

Cette annonce n’est pas très rassurante pour les universités de nos territoires. Permettez-moi de donner l’exemple de l’Aquitaine. Il semblerait que, dans le cadre du CPER 2014-2020, l’Aquitaine touchera une enveloppe de 44 millions d’euros dont 35 millions d’euros seront consacrés à l’enseignement supérieur.

Pour ma part, je constate les besoins de l’université de Pau et des pays de l’Adour, l’UPPA, et ces prévisions budgétaires ne me paraissent pas acceptables. L’UPPA, comme j’ai souvent eu l’occasion de vous le dire, madame la secrétaire d’État, est une université de proximité qui propose aux étudiants des diplômes allant de la licence au doctorat, qui forme les jeunes à l’apprentissage comme aux concours de la fonction publique, qui est tournée vers l’international et qui investit dans des laboratoires de recherche reconnus sur le plan international.

Au regard de ces atouts et de la diversité de l’offre, cette prévision budgétaire est d’autant plus inacceptable que l’UPPA n’a bénéficié que de peu d’aides de l’État dans le contrat de plan État-région qui s’achève : seulement 7 millions d’euros. Par ailleurs, elle n’a bénéficié ni du plan Campus, ni d’Idex, contrairement à d’autres universités de la région – je pense aux universités bordelaises.

L’UPPA, pour rester attractive et améliorer la vie de ses étudiants, a besoin d’investir au moins 81 millions d’euros dans les années qui viennent. Si l’État est absent et ne soutient pas financièrement ces enseignements et cette recherche de qualité, le dynamisme de nos territoires s’en trouvera remis en cause.

Ainsi, Nathalie Chabanne et moi-même souhaiterions connaître votre position concernant les crédits enseignement supérieur et recherche dans les prochains CPER, et savoir si l’UPPA peut espérer recevoir davantage de crédits dans le prochain CPER que dans le précédent.

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