Intervention de Stéphane le Foll

Réunion du 4 novembre 2014 à 9h30
Commission élargie

Stéphane le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Oui, mais dans le cadre de la loi Rocard de 1984 qui était inapplicable, les représentants de l'UNMFR eux-mêmes le savaient. Ils se sont montrés responsables parce que le seul objectif est la réussite des élèves de l'enseignement agricole et un bon taux d'insertion à la sortie.

En ce qui concerne les maladies du bois de la vigne, les protocoles négociés à l'échelle européenne nous donnent des perspectives de résultat en 2016. Que faire dans l'intervalle ? Dans le Gers, nous avions envisagé la possibilité d'agréer des entreprises qui utiliseraient les produits interdits pour des motifs de santé publique, en raison de leur dangerosité pour les utilisateurs. L'image d'employés arrivant en scaphandre dans les vignes n'aurait pas produit le meilleur effet. Nous allons donc attendre 2016, avec de bons espoirs, même si je sais que cette maladie pèse.

Enfin, une question portait sur l'augmentation du prix du bois et ses répercussions sur les scieries. Cette hausse tient à l'accroissement des besoins et à des exportations qui sont contradictoires avec les objectifs en matière d'emploi et de valorisation. Nous avons renchéri les certificats phytosanitaires à l'exportation et nous allons continuer à le faire pour que les produits exportés coûtent plus cher.

Cela étant, ce sont les contrats au sein de la filière qui doivent être développés. Les forestiers sont contents de voir le prix du bois augmenter et ils font remarquer que personne – surtout pas les propriétaires de scierie – ne se plaignait et ne venait les aider quand les cours étaient bas, pendant des années. Les acteurs de la filière doivent s'engager dans une logique contractuelle de moyen et long terme, qui garantisse des débouchés aux uns et l'assurance d'une ressource aux autres.

Les élus de la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR) sont prêts à faire les efforts nécessaires, mais les forestiers privés doivent se joindre à eux pour parvenir à un accord concret définissant des prix à moyen et long terme. À défaut de cela, tous les ministres de l'agriculture successifs seront confrontés au même problème. Il nous faut organiser une rencontre avec les forestiers privés pour les pousser à s'engager dans une logique contractuelle et la définition de prix. Nous pourrons alors sortir de ce sempiternel débat sur le bois exporté ou transformé.

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