Vous avez, monsieur le député, évoqué le budget agricole, dont nous avons discuté ce matin, ainsi que la question de la diversification agricole dans les outre-mers et celle de la filière sucrière. Vous avez rappelé que le Président de la République s’est rendu à La Réunion et mentionné la fin des quotas programmée pour 2007, ainsi que les engagements pris pour compenser la fin de l’Organisation commune du marché du sucre.
Je vous le dis : ces points-là ne sont pas remis en cause. Il faudra évidemment discuter avec les opérateurs afin que les aides servent à positionner la production sucrière des outre-mers français, car les aides ne sauraient être accordées sans entraîner de positionnement stratégique.
J’en viens à votre question sur les crédits budgétaires. Le PLF 2015 prévoit 6 millions d’euros en tout, dont 3 millions environ pour la diversification et 3 millions pour le sucre. Sur notre proposition, l’ensemble de ces crédits ont été fléchés dans le cadre d’un plan d’investissements d’avenir, qui prend la place des ex-aides de FranceAgriMer.
Il n’y a donc aucune diminution du budget, et il n’y en aura pas davantage à l’avenir. Si c’est la modalité du plan d’investissement d’avenir qui suscite le doute, alors nous ferons avec M. le ministre du budget des propositions en séance publique pour y remédier, car il est hors de question de remettre en cause le soutien nécessaire à la filière sucre et à la diversification de l’agriculture dans les outre-mers. C’est l’enjeu de la loi d’avenir et, tout, simplement, celui du développement agricole dans les outre-mers !