Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 24 octobre 2012 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Je voudrais revenir sur la question du multilinguisme. Je sais que je suis minoritaire sur ce sujet, mais je reste opposé à ce que des médias français soient diffusés en langue étrangère.

Dès lors qu'ils sont financés par l'Etat, leur mission première est, en effet, d'être au service de la francophonie et non d'une prétendue influence de la France qui serait exercée dans une autre langue que la nôtre. Ces médias ne parlant pas au nom de la France, cette influence ne peut être que celle de leurs rédactions.

De plus, alors que nous constatons un recul de la langue française en proportion, notamment au Maghreb et en Afrique dans les jeunes générations, je trouve choquant que des fonds publics servent à financer le développement de l'arabe ou de l'anglais.

S'ajoute à cela un argument budgétaire : quand les moyens diminuent, il faut réduire les coûts ; or la diffusion multilingue est très coûteuse.

Cette question du choix de la langue de diffusion se pose en particulier pour RFI, dont 90 % des auditeurs se trouvent en Afrique. RFI doit suivre avant tout sa vocation qui est l'éducation à la langue française.

Quant à France 24, je vous mets au défi de la regarder dans notre langue en Asie et dans la plupart des pays arabes. L'argument tiré de la limitation du nombre de canaux et de la difficulté à renégocier les contrats, qu'avait fait valoir devant nous Alain de Pouzilhac, ne suffit pas à justifier cette situation.

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