Intervention de Xavier Bertrand

Séance en hémicycle du 18 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2, amendement 276

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Bertrand :

Monsieur Le Roux, la ficelle est un peu grosse. Lorsque l'on n'a pas d'arguments pour justifier cette injustifiable attaque en règle contre les classes moyennes, on peut effectivement aller les chercher dans le passé. De telles postures confinent à l'imposture, vous le savez pertinemment.

C'est le registre que vous avez choisi parce qu'il est une chose que vous ne pourrez pas faire oublier, c'est que celles et ceux qui nous écoutent, en regardant leur fiche de paye ou leur feuille d'impôts l'an prochain, verront avec les charges sociales et la remise en cause de la défiscalisation qu'avec nous ils gagnaient plus, et qu'avec vous ils gagneront moins ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Monsieur Muet, il ne faut pas avoir la mémoire sélective, il faut tout dire. Entre 1997 et 2002, la croissance a été sans pareille. Qu'avez-vous fait de cette croissance ? Rien.

La réforme des retraites ? Un rapport, et rien d'autre.

La réforme de l'assurance maladie ? Rien.

C'est lorsque nous bénéficiions de cette croissance que vous auriez pu, au lieu de gérer cette avance, et l'on voit où cela vous a conduits, engager des réformes courageuses.

En politique, les choses sont simples : soit vous engagez des réformes pour réduire les dépenses et préparer l'avenir, soit vous augmentez les prélèvements et les impôts. C'est une spécialité socialiste d'augmenter les impôts et les prélèvements, vous ne dérogez pas à cette règle.

J'ai peu apprécié les propos tenus tout à l'heure par le rapporteur général. Ce n'est pas Mme Michu qui s'exprime, ce sont celles et ceux qui sont personnellement et directement visés par les mesures scélérates que vous êtes en train de prendre. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Celles et ceux dont vous vous moquez vont perdre deux cents euros par mois, et vous n'avez pas à en parler ainsi, monsieur Eckert ! Vous en connaissez dans votre circonscription. Peut-être évitez-vous de croiser leur regard ou leur chemin, mais ceux-là savent pertinemment que nous les défendons. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Que cela vous plaise ou non, vous êtes certes majoritaires mais nous avons le droit d'exprimer nos convictions et de défendre les classes moyennes qui, par votre faute, vont gagner moins. Voilà la vérité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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