Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du 18 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2, amendement 276

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

L'instauration des 35 heures n'a pas entraîné de diminution des salaires. Elle a été payée entièrement par le déficit de la France, qui existait également à l'époque.

Enfin, je suis assez surpris de constater qu'au nom de l'effort juste, vous nous tenez ce raisonnement. Que voulez-vous cacher ? Après tout, vous le dites, et c'est vrai, les heures supplémentaires seront autorisées. Elles demeurent majorées. Les heures supplémentaires effectuées par les salariés les plus défavorisés, comme on l'a précédemment montré – à savoir 40 à 50 % d'ouvriers et la moitié des enseignants – n'étaient simplement pas soumises à l'impôt. Vous décidez désormais de leur faire payer des impôts. Il est inutile de vous abriter sous la subvention publique. Je pense d'ailleurs très franchement qu'ils ne vous entendront pas. La seule chose qu'ils constateront, qu'ils soient salariés du privé ou du public, c'est une feuille d'impôt supérieure pour un nombre d'heures supplémentaires identique à celui de l'an dernier. Je répète ma question parce que je pense que c'est une faille majeure de votre raisonnement. J'aurais aimé que le Gouvernement nous réponde sur ce point, mais il s'y refuse et je comprends bien sa gêne. Expliquez-moi, monsieur Muet, combien cette mesure créera d'emplois dans la fonction publique.

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