Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du 8 octobre 2014 à 15h00
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

En outre, mes chers collègues, à qui allez-vous vendre toute cette électricité ? Croyez-vous que nos voisins européens nous attendent pour acheter de l’électricité ? Vous savez tout de même que c’est le contraire ! Vous critiquez beaucoup les Allemands – sur ce point seulement : pour le reste, c’est votre modèle universel. Vous dites que bien que l’Allemagne soit la première puissance économique d’Europe, sa politique énergétique est très mauvaise. Mais sachez que cette Allemagne nous vend plus d’énergie électrique qu’elle ne nous en achète !

Voilà pourquoi nous voterons clairement contre cet amendement et continuerons avec ténacité et persévérance, comme le fait la ministre de l’écologie, à mettre en oeuvre l’engagement que nous avons pris devant les Français en 2012.

1 commentaire :

Le 09/10/2014 à 11:12, laïc a dit :

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Que Monsieur le député écologiste lise ce aticle du Point qui suit :

"Le pays qui pollue le plus l'atmosphère en Europe est... l'Allemagne ! La République fédérale devrait même garder son bonnet d'âne pendant un nombre certain d'années si l'on en croit les données d'Eurostat. Notre voisin a ainsi rejeté l'an dernier dans l'air que nous tentons de respirer tant bien que mal... 760 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), soit près de 23 % de l'ensemble des émissions des 28 membres de l'UE. À titre de comparaison, le deuxième plus mauvais élève européen est la Grande-Bretagne (455 millions), devant la... France (345 millions), l'Italie (341 millions) et la Pologne (290 millions).

Plus inquiétant encore, l'Allemagne est le pays de ce quintette qui a enregistré la plus forte hausse de ces rejets toxiques en un an (+ 2 %). L'image toute verte de l'Allemagne vire au gris foncé... Ce constat s'explique pourtant... La bonne santé de la première économie de la zone euro permet aux usines de tourner à plein régime. Mais ces dernières ont besoin d'électricité pour fonctionner. Or, l'abandon du nucléaire décidé par Angela Merkel au lendemain de la catastrophe de Fukushima et les prix du gaz élevés limitent les options pour produire des mégawatts. Même si Berlin multiplie les fermes solaires et les champs d'éoliennes (les énergies renouvelables fournissent 23,9 % de l'électricité du pays), le charbon fournit encore plus de 45 % de l'énergie consommée outre-Rhin.

Le lignite très polluant n'a ainsi jamais été autant utilisé depuis 1990. Or, cette roche est très polluante, chaque tonne brûlée générant une tonne de dioxyde de carbone (CO2). Conséquence : le contenu en CO2 de chaque kilowattheure produit en Allemagne est passé de 4,2 % entre 2011 et 2012 à 6,7 % entre 2010 et 2012. Les limitations de vitesse inexistantes sur les Autobahnen et la passion de nos voisins pour les bolides survitaminés ont un autre impact important sur la production nationale de CO2. Respirer ou conduire, il faut choisir..."

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