Intervention de David Douillet

Séance en hémicycle du 18 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2, amendement 245

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Douillet :

Je ne reviens pas aux données chiffrées, longuement exposées ici et bien comprises par les Français, qui vont se réveiller avec une vraie gueule de bois parce qu'ils auront beaucoup moins d'argent pour vivre – une baisse dramatique. Dans ma circonscription, le chef d'une entreprise travaillant dans le secteur de l'emballage sur mesure m'expliquait que les heures supplémentaires sont indispensables à une activité soumise à des fluctuations importantes de commandes. Les marges de cette entreprise sont assez réduites et elle ne peut pas se permettre d'embaucher en raison du coût du travail, des charges patronales. En revanche, grâce à la défiscalisation des heures supplémentaires, elle peut répondre aux fluctuations de son carnet de commandes. Ainsi, les ouvriers s'impliquent et se sentent valorisés au sein de leur entreprise.

Je m'interroge, du reste, depuis le début de la discussion, sur le fait de savoir si, parmi vous, certains ont déjà travaillé dans une entreprise. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) Tout ce qui rejaillit de vos préconisations, c'est que vous méprisez l'entreprise (Protestations sur les mêmes bancs), c'est du moins l'image que vous donnez ici.

Ces mêmes ouvriers, qui s'impliquent fortement, au-delà de leurs horaires habituels, prennent conscience du caractère dangereux de votre mesure.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion