Intervention de Malek Boutih

Séance en hémicycle du 16 septembre 2014 à 21h30
Lutte contre le terrorisme — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMalek Boutih :

L’amendement propose de faire passer la durée d’interdiction de sortie du territoire de six mois à quatre mois. Pour autant, je ne vois pas d’opposition avec les deux amendements précédents. En effet, nous ne devons pas nous demander, dans le débat de ce soir, s’il faut durcir ou adoucir le texte. Les propos du ministre, hier comme aujourd’hui, montrent qu’il a pleinement conscience de l’enjeu que représente l’équilibre important entre la protection de la sécurité et celle de la liberté. Il ne doit y avoir entre nous ni procès d’intention, ni suspicions : nous devons nous tourner vers nos adversaires. Les islamistes radicaux considèrent que les démocraties sont des régimes faibles, non pas parce qu’ils ne seraient pas capables de réagir d’un point de vue militaire ou policier – nous l’avons fait et le faisons en ce moment même –, mais parce qu’ils pensent que la liberté précisément est leur plus grande faiblesse, et que cette liberté confrontée à la logique de mort va, à un moment ou à un autre, nous désarmer.

Cela explique leur scénarisation de la mort. Ils pourraient très bien exécuter une grande quantité de gens et nombreux sont ceux qui tuent beaucoup plus qu’eux sans faire aussi peur. Cette mise en valeur de la mort face à la liberté, c’est précisément ce qu’ils recherchent au sein de nos démocraties. Ils veulent voir quelle est notre limite et jusqu’à quel point nous sommes capables de nous sacrifier.

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