Intervention de Claude Sturni

Séance en hémicycle du 17 juillet 2014 à 21h45
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Sturni :

À mon tour, je voudrais défendre les amendements que nous avons cosignés, nous, les fameux treize députés alsaciens. Nous défendons un projet qui est tout sauf conservateur : comme cela a été dit avant moi, nous avons été en Alsace les seuls à oser un projet novateur, un projet courageux. Ne nous taxez surtout pas de conservatisme, sinon il faudra reprendre les éléments de ce débat d’il y a à peine un an. On pourra alors constater qui a pris la défense d’un projet de progrès pour nos collectivités territoriales.

Je voudrais, monsieur le ministre, revenir sur les objectifs mêmes de cette réforme. La priorité pour notre pays étant le développement économique et l’emploi, à travers la réforme de l’État et l’amélioration des comptes publics, votre projet sera-t-il pour l’Alsace porteur de progrès ?

Pour ce qui est du développement économique, vous le savez, nous sommes une région frontalière. J’ai la chance d’être le député d’un bassin d’emploi où le taux de chômage est faible, autour de 7 %, grâce à un atout fondamental : la présence des entreprises allemandes. Nous avons près de cinq mille emplois industriels dans des entreprises à capitaux allemands. J’ai fait l’effort de rencontrer chacun de leurs dirigeants en prévision de ce débat. Je leur ai demandé ce qu’ils attendaient du travail que nous avons à faire ensemble et comment la réforme pourrait améliorer leur perception de leur implantation sur le sol français, en l’occurrence alsacien. Ils m’ont cité trois atouts : le bilinguisme, le droit local et les infrastructures.

Voilà ce que le monde économique attend de nous. J’ai rencontré également des responsables syndicaux : ils sont sur la même longueur d’onde. C’est peut-être un des éléments de notre culture : nous sommes capables de créer du consensus dans nos entreprises et d’analyser leurs problèmes et ceux de nos territoires, en vue de les résoudre ensemble.

J’ai entendu tout à l’heure, et cela m’a fait de la peine, des commentaires de collègues qui visiblement ne connaissent pas le droit local alsacien-mosellan. J’ai entendu des moqueries, des ricanements, j’ai même entendu dire que ce droit local remontait à très loin. Moi, j’affirme ici que ce droit local, nous en sommes fiers. Ce droit local est performant, ce droit local nous donne des atouts dans la compétition économique et ce droit local, nous voulons le défendre. Il n’est pas ringard. Ce droit local, il est du XXIe siècle et s’il y a quelque chose à faire, c’est essayer de s’en inspirer.

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