Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 7 juillet 2014 à 21h30
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Cela serait anecdotique si l’on n’avait pas constaté le désespoir des éleveurs et le taux de suicide dans la profession agricole, en particulier chez ces derniers. Vous comprendrez donc que ces questions n’ont rien d’anecdotique, monsieur le ministre !

Je fais partie de ceux qui ont la faiblesse de penser que depuis des lustres les paysans ont toujours su respecter leurs terres. S’ils ont été amenés à utiliser la chimie, c’est parce que notre pays, qui s’appelle encore la France, jouit encore de l’indépendance et de la sécurité alimentaires. C’est la raison pour laquelle je vous interpelle, monsieur le ministre. C’est la raison pour laquelle j’ai évoqué l’Ukraine et le découpage des régions. Si notre pays perd son indépendance et sa sécurité alimentaires, je suis persuadé qu’il deviendra l’esclave de puissances étrangères et que le niveau de vie des Françaises et des Français baissera. Je suis convaincu que notre agriculture a besoin d’une autre politique, d’une politique qui respecte les agriculteurs, qui leur permette de travailler, qui leur redonne la confiance que le pays leur doit.

Alors que, au début du siècle dernier, un ménage ouvrier dépensait plus de 80 % de ses revenus pour se nourrir, le coefficient budgétaire de l’alimentation a considérablement baissé, d’un facteur supérieur à dix. Nous devons rappeler les uns et les autres ici que tous les grands pays du monde subventionnent leur agriculture ; le Japon, les États-Unis, la République fédérale d’Allemagne, via ses länders, qui triture les lois européennes à cette fin.

Monsieur le ministre, je crois aux paysans de ce pays. Il est absolument nécessaire que nous ayons une grande politique de l’agriculture. Nous devons laisser ouvertes les possibilités de transformation des produits alimentaires pour permettre à notre pays de créer de la valeur ajoutée, car je n’oublie pas que l’agroalimentaire est l’une des dernières sources de recettes en exportation pour notre nation. Et je souhaite que les paysans de ce pays puissent continuer à travailler et à vivre dans leur pays.

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