Intervention de Guillaume Larrivé

Séance en hémicycle du 7 juillet 2014 à 21h30
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Nous tenons à préserver une vraie politique d’installation liée à la compétence professionnelle et non à la recherche d’on ne sait quels objectifs quantitatifs bureaucratiques sans lien avec la réalité du monde agricole. Ce nécessaire respect de la compétence professionnelle, c’est aussi la reconnaissance du rôle indispensable des établissements d’enseignement technique agricole, dont le maillage territorial doit être préservé.

Nous souhaitons, de même, que la ressource foncière soit gérée de manière équilibrée, en surface comme en qualité. Il y a bien sûr des conflits d’usage, on le sait, qu’il faut arbitrer au cas par cas, dans chacun de nos départements, selon une logique d’aménagement du territoire respectant toutes celles et tous ceux qui y vivent. Les exploitations agricoles ne doivent pas être une variable d’ajustement systématique. C’est pourquoi la voix des agriculteurs doit être entendue, non seulement lors de l’élaboration des schémas de cohérence territoriale – SCOT –, mais aussi lorsque ceux-ci auront été approuvés. Il est légitime que les commissions qui succéderont aux CDCEA puissent toujours donner leur avis sur les plans locaux d’urbanisme.

Nous tenons aussi à ce que le statut du fermage ne soit pas fragilisé. La généralisation à tout le territoire des baux à clauses environnementales serait une erreur. Prenons garde, enfin, à ne pas inventer de nouvelles contraintes qui affaibliraient encore l’équilibre économique des exploitations. Ainsi, chacun est désormais d’accord pour que l’utilisation des produits phytosanitaires soit raisonnée et raisonnable. Mais plutôt que d’interdire toute application dans un périmètre uniforme, au risque de réduire encore la surface agricole utile, il vaut mieux favoriser les bonnes pratiques, comme le plantage de haies qui empêchent la dérive des produits.

De même, la protection souhaitable de l’animal ne doit pas donner lieu à une créativité juridique débridée et improvisée, qui fragiliserait, demain, le monde de l’élevage comme celui de la chasse.

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