Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 30 juin 2014 à 21h30
/14/dossier/1 — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

« Le Parlement bâillonné ! », « La démocratie ébranlée ! »

Ce que nous dit le secrétaire d’État, c’est que nous allons débattre, mais sans voter. C’est extraordinaire ! Il a inventé un nouveau système : on débat sans voter. C’est la démocratie renouvelée !

Que ce soit en mars 2013, lorsque Jean-Louis Borloo avait écrit à Jean-Marc Ayrault, ou plus tard, en réponse au discours de politique générale du Premier ministre, Manuel Valls, l’UDI n’a cessé de tenir le même discours : nous étions prêts à faire preuve d’une bienveillante attention à condition d’aller vite sur le pacte de responsabilité et de solidarité, qui devait être l’alpha et l’oméga de la nouvelle politique gouvernementale. Or, aujourd’hui, il semble urgent d’attendre pour voter.

Pourtant, tout le monde l’a dit : nous sommes tous favorables à l’article 1er. Il est en effet indispensable de réduire les charges pesant sur les salariés afin de leur redonner du pouvoir d’achat. La suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, qui bénéficiait à 9 millions de familles, a été une dramatique bêtise qui vous collera aux doigts comme un morceau de scotch ; vous essayez maintenant de la réparer. Que l’on donne un peu de pouvoir d’achat à ceux qui le méritent, c’est très bien ; mais pourquoi ne pas aller au fond, pourquoi ne pas débattre, pourquoi ne pas voter ?

Mais je me pose une autre question. Puisque ces mesures ne vont s’appliquer qu’à partir du 1er janvier 2015, pourquoi les faire figurer dans un projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative, alors qu’elles auraient dû trouver leur place dans le PLFSS pour 2015 ?

1 commentaire :

Le 02/07/2014 à 10:05, laïc a dit :

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On est en dictature. Le gouvernement agit ainsi pour que chaque Français, y compris les députés, le sache. Mais le pire allié de la dictature est l'indifférence quasi totale, entretenue par une presse complice, des Français face à cette situation avérée et clairement identifiée. "Travaille, ne pense pas et tais-toi", voilà le rôle dévolu aux Français. Comme chantait Balavoine en 1982 : "l'homme qui travaille

Ne sera pas de taille

En face d'un pouvoir

Qui a tout prévu pour la bataille"

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