Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 30 juin 2014 à 16h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative pour 2014 — Présentation

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé :

En 2013, avec une croissance d’à peine 0,1 %, nous avons réduit ce déficit de 2 milliards, ce qui est le résultat des réformes structurelles que nous avons engagées. D’un côté, donc, c’est le laisser-faire, ou plutôt le laisser-déraper. De l’autre, c’est l’engagement de réformes structurelles qui nous permettent d’aborder l’avenir avec confiance.

Les mesures que nous vous présentons aujourd’hui nous permettront d’amplifier en 2014 et au-delà le redressement des comptes de la Sécurité sociale, condition nécessaire pour améliorer les droits de nos concitoyens.

Le déficit du régime général devrait, pour la première fois depuis 2008, passer sous la barre des 10 milliards d’euros en 2014, et le déficit du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse devrait de nouveau cette année diminuer de plus de 2 milliards par rapport à 2013.

C’est ce redressement qui permet de rétablir la confiance dans la protection sociale et de financer de nouvelles conquêtes et de nouveaux droits. C’est en cela qu’il s’agit d’une politique progressiste et, je n’ai pas peur du mot, d’une politique de gauche.

Nous redressons les comptes sociaux sans remettre en cause la qualité et le niveau de la protection sociale des Français. Nous renforçons même leurs droits, avec, pour les femmes, le renforcement du droit à l’interruption volontaire de grossesse ; avec, pour les familles modestes ou monoparentales, la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire, du complément familial et de l’allocation de soutien familial ; nous permettons à celles et ceux qui ont commencé à travailler jeunes ou ont eu un métier pénible de partir plus tôt en retraite ; nous avons engagé l’extension de la couverture maladie universelle complémentaire et de l’aide à la complémentaire santé, qui permettront à plusieurs centaines de milliers de nos concitoyens, environ 750 000 à terme, de bénéficier d’une complémentaire gratuite ou aidée.

À cet égard, mesdames et messieurs les députés, je veux rappeler qu’il y a quinze ans, jour pour jour, votre assemblée adoptait définitivement la loi créant la CMU. Je veux rendre hommage à cette conquête et plus généralement à l’action de ce gouvernement de gauche qui avait ramené la Sécurité sociale à l’équilibre et mis en place de nouveaux droits.

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