Intervention de Noël Mamère

Séance en hémicycle du 25 juin 2014 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

Bien évidemment, nous allons maintenir cet amendement.

Il est très intéressant d’entendre Mme la rapporteure générale nous expliquer – je comprends son point de vue, mais ce n’est pas le nôtre – que la ministre de l’écologie, dans le cadre de la transition énergétique, nous propose de développer d’une manière massive les véhicules électriques. Sauf qu’il y a bien longtemps, en 1967, un auteur peu connu mais important dans la pensée des écologistes et même dans la pensée de la société, Bernard Charbonneau, a écrit un livre intitulé L’Hommauto, dans lequel il expliquait qu’en construisant des voitures on croit ne construire que des voitures alors que l’on construit aussi des sociétés. Le problème, ce n’est pas de savoir si l’on va changer les moteurs thermiques en moteurs électriques. D’ailleurs, 7 millions de véhicules électriques, c’est une bonne manière de maintenir la production nucléaire. Vous voyez que nous ne sommes pas tout à fait sur la même ligne.

Le problème que nous devons nous poser dans le cadre de la transition énergétique, c’est celui de l’usage de la voiture. Comment lutte-t-on contre l’étalement urbain ? Comment favorise-t-on le covoiturage, la voiture partagée, bref, tout ce qui contribue à ce que l’on appelle l’économie collaborative ? C’est une question qui implique des enjeux d’urbanisme, mais aussi d’économies d’énergie.

L’amendement présenté par M. Alauzet correspond à ce qui avait été proposé par la fondation Nicolas-Hulot, qui n’est pas révolutionnaire, à savoir d’augmenter de manière progressive le prix du diesel pour parvenir, dans les dix ans qui viennent, à un tarif équivalent à celui de l’essence. Cet amendement, à la fois symbolique et de principe, montre bien quelle est la différence d’appréhension entre le Gouvernement et nous sur ce que doit être la transition énergétique.

Madame la rapporteure générale, vous nous avez dit que nous avions raison d’insister sur le fait que seules les émissions de CO2 sont intégrées dans le bonus-malus.

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