Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 18 juin 2014 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Je souhaiterais vous poser quelques questions sur La Poste et sur le numérique. L'activité de la branche courrier de La Poste continue de diminuer. De ce fait, on parle beaucoup de nouvelles missions qui seraient confiées aux facteurs : par exemple le portage de petits colis, de courses, de médicaments, et des missions en matière d'assistance aux personnes âgées isolées comme la collecte d'informations, ou des relevés pour des constats d'assurances. Cela pose la question de la responsabilité des facteurs : jusqu'où peut-on aller dans cette délégation de responsabilités ?

Du fait de cette diminution des activités de la branche courrier, La Poste annonce des augmentations de services. Jusqu'où les autoriserez-vous et dans quels secteurs en particulier ?

Dans le même temps, la branche bancaire de La Poste fonctionne plutôt bien. Elle paraît appelée à connaître un important développement. Quel type de banque va se développer ? Cette banque va-t-elle s'adresser en priorité aux personnes les plus délaissées de notre société ? À qui prêtera-t-elle ? Depuis quelque temps, elle prête aux collectivités territoriales. Ces prêts seront-ils également accessibles à d'autres acteurs ? Où sera-t-elle présente ? S'appuiera-t-elle sur le formidable réseau de bureaux de poste qui émaille la France entière, ou bien ces services ne seront-ils présents que dans les plus gros bureaux de poste, où les rendez-vous sont souvent difficiles à obtenir – ce qui est plutôt ce que l'on constate à l'heure actuelle. Cela pose aussi la question des Maisons de services au public (MSP), qui devraient être de plus en plus nombreuses sur le territoire, particulièrement dans les zones où ces services se sont raréfiés. Quelle implication de La Poste peut-on envisager dans ce type de maisons ?

En ce qui concerne le numérique, les opérateurs respectent-ils les cahiers des charges quant à la couverture 3G ? J'en viens à présent à l'accès à l'Internet à très haut débit, qui est un véritable enjeu pour nos territoires, aussi bien pour les entreprises que pour les agriculteurs en zone peu dense. Le déploiement de la fibre semble quelque peu piétiner. Il a été annoncé que, dans les zones les moins denses, la couverture par le très haut débit devrait être assurée par les collectivités territoriales, et donc financée par l'impôt. On prévoit des délais trop longs, voire inquiétants – une dizaine d'années ! Savez-vous à quels montants s'élèveraient ces investissements ? Ne pensez-vous pas que les opérateurs devraient en assurer au moins une partie, dans la mesure où les collectivités territoriales auront de plus en plus de difficultés à assurer de nouveaux investissements ? Enfin, vous avez aussi évoqué les baisses d'emplois. Pourriez-vous nous dire quels sont les types d'emplois les plus touchés et les raisons de cette diminution ? S'agit-il de transferts d'emplois ou de suppressions sèches ?

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