Intervention de Dominique Lefebvre

Séance en hémicycle du 23 juin 2014 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

Le courage, aujourd’hui, c’est de refuser de mentir aux Français sur la situation du pays et la réalité des efforts à fournir par tous, comme de refuser de répondre à des impatiences légitimes par des mesures qui annonceraient des lendemains qui déchantent.

La constance, aujourd’hui, c’est de refuser de conduire une politique au fil de l’eau, les yeux rivés sur tel ou tel sondage d’opinion ou même sur tel ou tel indicateur ou note de conjoncture.

Non, la politique économique et budgétaire que nous devons conduire ne peut s’accommoder d’à-coups, encore moins de remises en cause aussi hâtives qu’infondées. Elle doit s’inscrire dans la durée et dans le temps nécessaire pour produire ses effets. Elle doit s’inscrire dans la durée pour être comprise et soutenue par nos concitoyens.

La cohérence, aujourd’hui, c’est de refuser de faire une chose et son contraire, c’est-à-dire, d’un côté, affirmer la nécessaire maîtrise de la dépense publique et la réduction des déficits comme l’indispensable baisse des prélèvements obligatoires et, de l’autre, reculer finalement devant les choix politiques difficiles que supposent la réduction de la dépense publique et les réformes de structure sans lesquelles notre pays ne pourra garder sa place dans le concert international, tout en cédant à la tentation toujours présente d’augmenter ici ou là tel ou tel prélèvement obligatoire, nous le constaterons encore une fois dans la discussion des amendements.

Nous abordons avec ce projet de loi de finances rectificative une discussion qui s’achèvera la semaine prochaine avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative.

Ces deux textes forment un tout cohérent, et doivent faire l’objet d’une discussion commune. Ils auraient même dû, ce que ne permettent ni nos lois organiques ni la procédure parlementaire, faire l’objet d’un vote unique tant ils ne prennent leur sens qu’ensemble. Je le rappelle ici pour celles et ceux qui pensent que l’un des deux pourrait davantage être voté que l’autre, il faut les accepter ou les refuser tous les deux.

Ces textes ont un objectif et un seul, le retour de la croissance et la création d’emploi. Les trois volets sont indissociables. Le premier, c’est la trajectoire de redressement des finances publiques. Le second, la justice fiscale et sociale et le soutien à la consommation des ménages. Le troisième, la compétitivité de nos entreprises et des mesures sans précédent d’allégements fiscaux et sociaux pour leur permettre de rebondir.

Sur le premier point, la trajectoire de redressement des finances publiques, nous devons poursuivre nos efforts pour maîtriser la dépense publique.

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