Intervention de Dominique Lefebvre

Séance en hémicycle du 23 juin 2014 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

Madame la présidente, messieurs les ministres, madame la rapporteure générale, mes chers collègues, courage, constance et cohérence… c’est cette règle des trois C que nous devons appliquer aujourd’hui considérant la situation politique, économique et sociale que connaît notre pays. C’est la règle que nous devons appliquer pour y adjoindre deux autres C – la confiance et la croissance –, donc pour répondre à la seule question qui vaille aujourd’hui, en tout cas celle qui précède toutes les autres, à savoir comment recréer de l’emploi en France et faire reculer le chômage.

L’emploi, oui, l’emploi dans nos entreprises, bien sûr, l’emploi fondé sur une stratégie de croissance durable, supposant que notre économie et nos entreprises retrouvent de la compétitivité et sachent s’affirmer dans une économie mondiale toujours plus ouverte à laquelle nous devons nous adapter si nous ne voulons pas disparaître.

Cette adaptation et cette modernisation de notre économie et de nos entreprises, nous avons tous les atouts pour les réussir : une capacité d’innovation sans pareille, une main-d’oeuvre qualifiée, des infrastructures solides et attractives. Il nous faut aussi davantage investir, il nous faut une politique industrielle ambitieuse et innovante, il nous faut savoir assurer le financement de l’économie.

Il nous faut, bien sûr, davantage de dialogue social, comme il nous faut aussi nous rassembler autour des intérêts fondamentaux de notre pays, intérêts qui exigent que nous sachions réformer pour donner à la France les atouts pour réussir : réformer l’État, réformer nos collectivités locales, réformer notre protection sociale, réformer le marché du travail parce que les protections que nos concitoyens attendent légitimement pour aujourd’hui et pour demain, nous ne pourrons les garantir si nous ne nous réformons pas.

Alors, oui, messieurs les ministres, nous attendons de vous et vous pouvez attendre de nous du courage, de la constance et de la cohérence. Comme l’a souligné avant moi le président de notre groupe, Bruno Le Roux, vous pouvez compter sur le soutien du groupe socialiste pour mettre en oeuvre les engagements essentiels pris par le Président de la République et le Premier ministre devant la nation pour assurer le redressement du pays, des engagements que nous avons approuvés lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre, Manuel Valls, des engagements que nous avons réitérés lorsque nous avons approuvé la déclaration du Gouvernement précédant la transmission du programme de stabilité à la Commission européenne.

Le courage, aujourd’hui, c’est de refuser, contrairement à nos prédécesseurs, de céder à la politique de la facilité, de la fuite en avant dans les déficits et les mesures démagogiques, la loi TEPA restant le meilleur exemple de la démagogie alliée à l’inefficacité.

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