Intervention de Patrick Hetzel

Séance en hémicycle du 5 juin 2014 à 10h30
Prévention de la récidive et individualisation des peines — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Je voudrais revenir sur quelques propos qui ont été prononcés. Monsieur le rapporteur, tout comme notre collège Georges Fenech, j’ai beaucoup de respect pour vous, mais je pense que vous êtes allé un peu loin ce matin en parlant de « délectation morbide » et en nous montrant du doigt. Ce n’est pas de cette manière que nous arriverons à un débat serein ! Je pense que nous pouvons nous retrouver au moins sur un point : en tant que législateurs nous sommes tous très attachés à la qualité de la justice dans notre pays.

Il est tout de même surprenant de voir que l’on essaye de réduire nos arguments à l’expression d’une posture – ce qu’ils ne sont absolument pas. Nous nous appuyons sur des éléments précis, réels. Je constate qu’au contraire le Gouvernement se réfugie de plus en plus dans la pensée magique, ce que les Anglo-Saxons appellent le wishful thinking ; on nous dit que des moyens supplémentaires sont déployés, alors que, comme nous le savons pertinemment, il n’en est rien ! Ce qui compte, ce n’est pas le fait d’ouvrir des postes, mais de les pourvoir. Notre collègue Éric Ciotti l’a clairement montré : il y a là une véritable usurpation de la part du Gouvernement, qui ne fait pas ce qu’il dit, et qui se montre incapable d’atteindre les objectifs qu’il se fixe lui-même. En réalité, la qualité de la justice de notre pays est en train de se dégrader ; au cours des deux dernières années, cette dégradation s’est aggravée.

Au cours du quinquennat précédent, comme Éric Ciotti l’a rappelé, les moyens de la justice ont augmenté de manière importante, comme jamais auparavant.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion