Intervention de Luc Belot

Réunion du 14 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Belot :

Merci, chers collègues, de m'accueillir dans cette commission, moi qui suis membre de la commission voisine des affaires culturelles et de l'éducation. J'ai vu que la question de l'enseignement au numérique revenait dans les interrogations de beaucoup d'entre vous. Vous l'avez aussi abordé dans votre rapport, que j'ai particulièrement apprécié dans sa globalité. Je suis toujours inquiet quand on parle « d'école numérique » car on y met souvent tout et n'importe quoi : à la fois le matériel, qui est la base, le B2i, qui est selon moi, à bien des égards, l'informatique du XXe siècle, et enfin le codage. C'est ce dernier élément qui est le plus important. Je suis membre du Conseil supérieur des programmes. Nous avons reçu les trois personnes que vous citez, qui ont écrit au Président de la République pour demander un CAPES d'informatique. Je crois qu'il faut aborder cette question, même si je ne suis pas sûr que le CAPES soit la réponse adaptée. Je pense qu'elle est plutôt ancienne et qu'il faut trouver d'autres réponses. Mais le « Born to code » est aujourd'hui une réalité outre-Atlantique. Il faut qu'on ait en tête la manière dont on doit s'approprier cet enseignement. J'ai trouvé que la manière dont vous l'abordiez, l'idée qu'il y ait une sensibilisation de nos écoliers dès le plus jeune âge, était particulièrement pertinente. Vous avez évoqué, monsieur le président, le fait que nous étions des ringards. Nos deux rapporteures ont dit que non. Moi je crois que nous le sommes sur bien des sujets, et notamment dans les réponses que nous pouvons apporter aujourd'hui à certains problèmes. Sur les taxis et les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) par exemple, je suis affolé que, au moment où des sociétés privées apportent des innovations technologiques, des innovations de service réelles, comme la maraude électronique, on puisse imaginer réserver une technologie à certains, les taxis sous licence, et l'interdire à ceux-là même qui l'ont développée, les VTC. Ce côté ringard m'inquiète et va complètement à l'encontre du rapport de nos collègues. Enfin, concernant l'open data, et notamment l'open data en temps réel pour les transports et les stationnements, je tiens à rappeler que cela représente un coût non négligeable pour les collectivités territoriales même s'il s'agit d'un vrai enjeu pour demain.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion