Intervention de Catherine Quéré

Séance en hémicycle du 13 mai 2014 à 21h30
Économie sociale et solidaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Quéré :

Beaucoup de choses ont déjà été dites dans la discussion générale sur l’opportunité de transformer l’essai ce soir et de donner enfin à l’économie sociale et solidaire la reconnaissance législative qu’elle mérite. Cette reconnaissance, nous la devons à l’idée que nous nous faisons de l’économie au XXIe siècle, une économie plurielle dans laquelle la maximisation des profits n’est plus l’alpha et l’oméga de la vie de l’entreprise et dans laquelle d’autres éléments entrent en ligne de compte lorsqu’il s’agit de poursuivre avec conviction, avec des valeurs humanistes, le développement de notre société et la recherche du progrès.

Le progrès, c’est ce que les acteurs de l’économie sociale et solidaire – plus de 200 000 entreprises aujourd’hui en France – démontrent tous les jours lorsqu’ils considèrent que la croissance de notre économie, le développement durable de notre pays, la santé et le développement de nos territoires passent aussi et surtout par une approche humaine, réaliste et altruiste. L’article 1er du projet de loi relatif à l’économie sociale et solidaire précise à juste titre la place fondamentale des acteurs de l’économie sociale et solidaire au coeur de l’entreprenariat, au coeur de l’économie réelle, dans un esprit plus respectueux des salariés.

J’ai, bien sûr, entendu dire dans ma circonscription que le texte n’allait pas assez loin et que la définition de l’économie sociale et solidaire n’était pas assez large. Les exemples n’ont pas manqué pour justifier une poursuite du débat et de la réflexion. Mais, comme l’a souligné une de nos collègues, l’idée de reconnaître officiellement l’économie sociale et solidaire ne date pas d’hier et force est de constater que ceux qui réclament aujourd’hui plus de temps, ceux qui s’interrogent sur le périmètre de la définition, quitte à en caricaturer les objectifs et les acquis, n’ont pas d’autre intérêt que celui d’abandonner ce secteur comme ils le font depuis 2002.

Il est temps d’avancer. L’approche et la méthode ont été remarquables, madame la secrétaire d’État, monsieur le ministre. La concertation a été très large. Les commissions de l’Assemblée nationale se sont saisies en grand nombre et il a fallu élaborer une définition. Définir consiste évidemment à préciser la notion et à en fixer le périmètre d’action en refusant d’être exhaustif et en limitant son champ. Nous avons assez perdu de temps. Ne reculons plus !

Si les acteurs de l’économie sociale et solidaire sont parmi nous ce soir, c’est bien pour que nous tranchions, pour que cette définition soit acceptée en l’état, pour que l’économie sociale et solidaire soit reconnue comme une source de développement de notre économie, une source fondamentale de la croissance économique de notre pays, un gisement d’emplois pour nos territoires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion