Merci, monsieur le ministre, de vos explications. Les conclusions de la mission Quilès ne laissaient a priori aucune place aux accusations proférées par le président Kagame. Dans l'ensemble, la classe politique française a réagi de manière plutôt modérée, et elle a fait corps autour du Gouvernement. Cependant, certaines déclarations ont surpris, en particulier celle du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), qui a dénoncé dans le refus de se rendre aux commémorations à Kigali une « erreur indigne de la France », tout en précisant que notre pays « ne reconnaît pas son implication dans le génocide des Tutsis au Rwanda, qui est pourtant établie par les historiens ». De tels propos mériteraient d'être démentis.
Vingt ans après les faits, existe-t-il des éléments nouveaux – on évoque notamment des livraisons d'armes – qui pourraient étayer les accusations portées contre la France ? Que recherche M. Kagame aujourd'hui ? Comment arriver à renouer les fils du dialogue avec le Rwanda ?
Au moment où les États-Unis se tournent vers le continent asiatique et où la France apparaît de plus en plus seule sur le continent africain – nous le voyons au Mali et en RCA –, quelles leçons tirer pour l'avenir ?