Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 8 avril 2014 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

L’extension des droits n’a pas été oubliée. L’ouverture du mariage aux couples de même sexe est un droit nouveau rendu possible à certains sans qu’il en retire à quiconque. Cela aussi constitue, quoi qu’on en dise, un progrès de plus ! Je pourrais ainsi multiplier les exemples – sur les frais bancaires, parmi d’autres. Les Français se rendront compte – car il faut toujours du temps, comme s’il existait un délai de carence – des progrès qui ont été enregistrés au cours de ces vingt-deux mois et qu’il nous faut poursuivre et accélérer.

Poursuivre avec la nouvelle énergie que vous incarnez, monsieur le Premier ministre. Nous devons poursuivre le redressement des comptes publics, poursuivre la reconstruction de notre tissu industriel, poursuivre le redressement du niveau de compétitivité de nos entreprises et bien sûr, poursuivre plus que jamais la lutte engagée pour l’emploi et contre le chômage ! Cette politique forme un tout, elle a sa cohérence. Les objectifs que nous poursuivons se renforcent les uns les autres ; en abandonner un, c’est renoncer à tous les autres, raison pour laquelle il faut tous les mener de front.

Qui pourrait douter aujourd’hui de la nécessité de les conjuguer tous ensemble ? Le redressement des comptes publics ne relève pas d’une toquade gestionnaire, d’une contrainte extérieure ou d’une nouvelle manie des gouvernants de ce pays. C’est un objectif, nécessaire à la bonne marche de notre économie, qui doit nous permettre de retrouver de la marge. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a su placer notre pays sur une trajectoire budgétaire cohérente et constante et, malgré les difficultés de la conjoncture, le cap de la résorption des déficits est pleinement tenu. Nous devons bien entendu poursuivre cette trajectoire. Mais nous sommes bien obligés de composer avec la réalité d’une dette exorbitante, hors norme, inconcevable – je serais intéressé de connaître vos réactions, chers collègues de l’opposition – : six cents milliards d’euros en plus sous le seul quinquennat précédent ! Six cents milliards ! On en fait des choses avec six cents milliards, mes chers collègues !

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