Intervention de Jean-Pierre Lafon

Réunion du 5 février 2014 à 18h00
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Jean-Pierre Lafon, ambassadeur de France, président honoraire du Bureau international des expositions :

Je répondrai à la première question en citant Sartre : c'est le projet qui révèle l'être. Depuis que le projet existe, des suggestions sont formulées que l'on n'aurait pas imaginées auparavant. Le fait d'associer au projet toutes les forces vives de la nation est décisif, de même que l'accueil réservé aux initiatives des autres pays, qui nous permettra, comme je l'ai dit, de changer notre image.

Il est exact que nous pouvons définir ainsi une nouvelle diplomatie, dont relèvent la découverte de zones que nous connaissons mal, la réorientation de notre politique de coopération, la promotion de nos entreprises, de nos laboratoires de recherche, de nos universités, en lien avec les initiatives prises depuis quelques années au plus haut niveau – investissements d'avenir, propositions de concours de la commission Lauvergeon, projets retenus par le ministre du redressement productif.

Un tel projet provoquerait un sursaut au bénéfice non seulement de Paris, mais de tout le pays, et serait un catalyseur. Voilà pourquoi il est indispensable d'en évaluer l'effet sur la croissance ainsi que les modalités financières. Il pourrait également être opportun de désigner, en vue de la campagne, des ambassadeurs thématiques chargés de visiter certaines régions, sur le modèle italien, et, sur le modèle chinois, un conseil international destiné à recueillir les suggestions de représentants de très nombreux pays. Car c'est aussi cela, la France : les exemples que j'ai cités en peinture – mais l'on pourrait aussi en trouver dans le monde de la recherche – témoignent de ce que notre pays doit aux étrangers.

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