Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 11 février 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation de l'usine delphi de périgny

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Ma question s’adresse à M. le ministre du redressement productif, mais vous venez, madame la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, de nous indiquer qu’il était aux États-Unis aux côtés du Président de la République.

Je m’adresse donc à vous, madame la ministre, pour appeler l’attention du Gouvernement sur la situation de l’usine Delphi, à Périgny, dans l’agglomération de La Rochelle.

Cette unité de production, qui appartient au groupe américain Delphi, fabrique des pièces pour l’industrie automobile. Après un premier plan social en 2010, qui a vu le départ d’une centaine de salariés, les 410 recensés sur le site s’inquiètent de l’annonce d’un nouveau plan de départs volontaires pour soixante-six d’entre eux.

L’ouverture d’une usine de 22 000 mètres carrés en Chine, après celle installée en Roumanie, justifie, selon ce groupe, la réduction des effectifs et marque encore plus le désengagement de Delphi en France.

Le site de La Rochelle n’est pas le seul touché dans notre pays. Illkirch-Graffenstaden, Villepinte, Blois sont également victimes de cette politique de délocalisation des emplois vers l’Afrique du nord, l’Europe de l’est et l’Asie.

A La Rochelle, les machines seront envoyées en Chine. C’est la crainte d’un lent déclin jusqu’à la fermeture inéluctable du site de production. Les investissements sont inversement proportionnels au chiffre d’affaires, qui s’élève à 15,5 milliards pour 2012.

Le groupe Delphi gagne de l’argent depuis 2010 et le cours de l’action ne cesse d’augmenter. Après avoir frôlé la faillite en 2008, des fonds publics ont permis à l’entreprise de redresser la barre. Depuis, Delphi continue de bénéficier d’aides publiques, et notamment du crédit d’impôt recherche, qui lui a permis d’obtenir un crédit d’impôt de plusieurs millions d’euros.

Alors, face à ce type de stratégie, que je qualifierai de « cynique », quelles sont les intentions du ministre Montebourg afin de s’assurer que les fonds publics maintiennent et pérennisent les emplois en France et profitent à notre économie ?

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