Intervention de Meyer Habib

Séance en hémicycle du 10 février 2014 à 16h00
Politique de développement et solidarité internationale — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Ils attendent notre aide. C’est donc doublement notre devoir que de remettre la France sur les rails. C’est pourquoi le président de l’UDI, Jean-Louis Borloo, à qui je transmets mes voeux de prompt rétablissement (« Nous aussi ! » sur les bancs du groupe SRC) – merci, chers collègues ! – n’a pas peur de dire que si le Gouvernement a le courage de prendre les mesures dont la France a besoin, l’UDI sera au rendez-vous.

Le groupe UDI estime que des pistes concrètes de financement de l’aide publique au développement auraient dû être exploitées dans ce projet de loi pour se rapprocher de l’objectif de 0,7 %, comme la taxe sur les transactions financières, l’élargissement des moyens financiers que peuvent consacrer les collectivités locales à la solidarité internationale, les fondations d’entreprise, les assurances-vie défiscalisées dans le domaine de l’épargne responsable ou encore la taxe sur les billets d’avions. Or le projet de loi modifié en commission n’évoque que timidement ces financements innovants, destinés à accroître l’effort d’aide global.

Monsieur le ministre, mes chers collègues, une réelle ambition aurait permis de déployer ces produits additionnels et d’être en cohérence avec l’ampleur annoncée de ce projet de loi, qualifié de grande première dans l’histoire de la Ve République. Innover, donner de l’élan à l’aide au développement en la dotant des moyens concrets de son efficacité : voilà un vrai combat contre la pauvreté extrême et les inégalités et pour la défense des libertés fondamentales !

Il en va de l’image de la France, de sa capacité d’action et de réaction et de la crédibilité de sa politique étrangère. Ne tombons pas dans la critique du discours politique de George Orwell, destiné selon lui à « donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air »…

De toute évidence, il ne s’agit pas, contrairement à l’esprit qui devait l’animer, d’un projet ambitieux, pas plus que d’une loi de programmation. Sa portée normative est limitée, ses objectifs financiers hélas trop maigres.

Monsieur le ministre, considérant toutes ces lacunes et après mûre réflexion, le groupe UDI a décidé de s’abstenir.

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