Intervention de Catherine Troallic

Réunion du 5 février 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Troallic :

Dans l'agglomération havraise, douze bureaux de poste ont été braqués en 2012 et trois en 2013. Les salariés ont engagé des actions judiciaires contre le groupe auprès du tribunal des prud'hommes et du tribunal administratif, car, si la sécurité relève de l'État, La Poste est responsable de la protection de ses salariés et de ses clients.

Entre 2002 et 2012, le groupe déclare avoir investi 500 millions d'euros afin de sécuriser les bureaux de poste sur tout le territoire, ce qui aurait divisé le nombre d'attaques par trois. En matière de sécurité, la zone du Havre fait donc figure d'exception. Pourquoi concentrer les investissements sur certains bureaux et en négliger d'autres ? Des centaines de milliers d'euros ont été affectées à un bureau du centre du Havre, qui était en bon état et doté de caisses sécurisées. Un autre bureau, situé sur les plateaux, a été refait trois fois en huit ans. Pourquoi ceux de Frileuse, de Brindeau, de Sanvic, du Havre port et d'Octeville, qui ont été braqués, n'ont-ils jamais été modernisés depuis 1970 ? Je vous invite à venir les voir : ce sont de véritables musées.

Enfin, comment comptez-vous faire progresser le dialogue social ? Les représentants syndicaux et les délégués du personnel de La Poste se plaignent de n'être jamais associés aux décisions. À les entendre, celles-ci, prises au niveau national, s'appliquent sans nulle considération pour les spécificités locales, de sorte que le seul moyen d'ouvrir le dialogue est de déposer un préavis de grève.

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