Intervention de Danièle Hoffman-Rispal

Séance en hémicycle du 7 février 2014 à 9h30
Formation professionnelle — Article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hoffman-Rispal :

Je ne le pense pas, car ce sont vraiment des métiers difficiles. Mais je voudrais surtout appeler votre attention sur les conséquences de la fameuse loi Borloo, dite de cohésion sociale, que beaucoup d’entre vous défendent. Le monde associatif, entre autres, a été beaucoup aidé en 2001, au moment de la mise en place de l’allocation personnalisée d’autonomie, et certaines communes ont mis en place, au niveau associatif, des services qui allaient dans le sens de ce que Mme Neuville appelle de ses voeux, à savoir plus de temps plein, un salaire dépassant le SMIC, l’application des trente-cinq heures, bref, un certain nombre de dispositions qui pourraient rendre ces métiers plus attractifs et plus faciles pour les personnes concernées.

Le problème, c’est que les usagers s’en sont éloignés, parce que les coûts horaires ont énormément augmenté. Et, la loi Borloo arrivant sur ces entrefaites, des entreprises ont proposé des coûts horaires deux fois moins importants, si bien que les personnes âgées et les personnes handicapées ont préféré s’adresser à ces entreprises plutôt qu’au monde associatif, qui offrait un service de qualité. D’autres se sont quant à eux tournés vers le gré à gré, où nous n’avons aucune façon de contrôler ce qui se passe.

Donc oui à la revalorisation, mais veillons à ce que la concurrence ne tire pas les choses vers le bas, comme cela a été le cas dans beaucoup d’endroits. Quand je vois des entreprises de services à la personne à Paris proposer un taux horaire de dix euros, je ne pense pas que les salariés puissent être bien payés.

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