Intervention de Jean-Marc Germain

Séance en hémicycle du 5 février 2014 à 21h30
Formation professionnelle — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, le 1er janvier prochain, chacun de nos concitoyens sera titulaire d’un compte personnel de formation ouvert à la caisse des dépôts et consignation. Il faut mesurer la portée de cette avancée. Cela fait des années qu’à gauche, comme dans le monde syndical, nous poursuivons ce grand dessein : permettre à chacun de pouvoir se former tout au long de la vie.

Nous le poursuivons au nom de notre idéal d’émancipation de l’homme, de développement personnel, d’épanouissement du citoyen. Nous le poursuivons au nom de l’égalité réelle, celle qui permet de reprendre un jour ses études quand on a quitté le système scolaire sans diplôme suffisant en poche ; celle qui rend possible l’ascension professionnelle, quand trop de carrières sont bloquées en bas de l’échelle.

Nous poursuivons ce dessein au nom de la sécurisation des parcours professionnels, pour changer d’emploi ou de secteur quand le sien est menacé, ou pour rebondir grâce à la formation lorsqu’on est victime d’un licenciement. Et, oui, nous nourrissons cette grande ambition de la formation tout au long de la vie aussi au nom de la compétitivité.

Il y a deux manières de retrouver notre place dans la mondialisation : par le bas ou par le haut. Par le bas, c’est engager une course sans fin pour tenter de faire baisser nos prix. Cette voie est sans issue : la Chine, l’Inde, le Brésil et tant d’autres pays feront toujours mieux en la matière, sauf à aligner sur eux nos salaires et notre protection sociale. Par le haut – ce doit être la stratégie du pacte de responsabilité –, c’est investir dans la recherche, dans l’innovation, dans le design, dans les filières d’avenir, mais aussi dans la formation.

Émancipation, sécurisation, compétitivité : voilà les trois objectifs essentiels que nous devons avoir à l’esprit en abordant ce débat, et qui ont guidé les amendements que nous proposons – je tiens, à ce titre, à saluer le travail réalisé par notre rapporteur.

Nous serons, ainsi, fidèles à ceux qui ont jeté les fondements de la formation professionnelle en France. Je veux, après vous, monsieur le ministre, rendre hommage à ce grand homme qui a été l’artisan de la loi de 1971 : Jacques Delors.

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