Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 28 janvier 2014 à 21h30
Questions au ministre de l'éducation nationale

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Gambetta nous dit que la République peut s’instaurer à une condition : être capable de vaincre les peurs et tous ceux qui les alimentent en permanence. Le meilleur recours, c’est l’école, c’est la sagesse, la raison et l’éducation des consciences. Cette leçon reste vraie. Dans l’année qui s’est écoulée, les Français ont été inquiets, et un certain nombre de personnalités ont alimenté cette inquiétude, en contradiction d’ailleurs avec de précédentes déclarations. Elle a concerné en particulier le temps scolaire, je ne le minimise pas. Beaucoup, qui avaient pourtant recommandé eux-mêmes de revenir à un meilleur temps scolaire, se sont répandus en critiques pour expliquer aux parents que cette évidence qui veut que l’on apprenne mieux à lire, à écrire et à compter en cinq matinées par semaine n’était pas la bonne et qu’une entreprise de destruction de l’école était à l’oeuvre. Aujourd’hui encore, alors que nous souhaitons simplement instaurer une égalité entre les filles et les garçons et une éducation au respect, nous avons vu comment certains cherchent à agiter des peurs. Cette attitude n’est ni positive, ni juste à l’égard de notre action, mais il est bien évident que nous avons beaucoup de travail à accomplir pour réinstaurer une société de la confiance et pour prouver que notre seule volonté est de donner aux élèves des repères intellectuels et moraux. C’est bien cela que vise la refondation de l’école de la République.

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