Intervention de Jean-Paul Bacquet

Réunion du 8 janvier 2014 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Bacquet :

Lorsque j'étais dans l'opposition, j'ai dénoncé le manque de moyens attribués au ministère des affaires étrangères. Je continue à le faire maintenant que je suis dans la majorité.

Il est tout à fait bienvenu que le ministère des affaires étrangères fasse de la diplomatie économique. Le président Mitterrand se plaignait parfois que les ambassadeurs ne connaissent pas les entreprises françaises présentes dans leur pays de résidence et n'aient aucune idée des marchés potentiels. Les choses ont heureusement beaucoup changé depuis lors.

Vous avez travaillé avec deux ministres du commerce extérieur successifs et vous avez certainement relevé, comme nous tous, la multiplicité des intervenants en matière de commerce extérieur. Il y a des doublons inutiles, il faut davantage de coordination. Ubifrance, que je préside, devrait être placée sous la tutelle non seulement du ministère de l'économie et des finances, mais aussi du ministère des affaires étrangères. Cela dit, nous ne devons pas non plus faire n'importe quoi au nom de la rationalisation. Je m'interroge sur le rapprochement envisagé entre Ubifrance et l'AFII, alors que ces deux agences font des métiers très différents. Mme Clara Gaymard, qui a présidé l'AFII avec une compétence reconnue par tous, estime que ce serait une absurdité.

D'autre part, la promotion du tourisme doit être un aspect essentiel de notre diplomatie économique. M. Destot l'a montré dans son rapport sur la Chine : multiplier par dix le nombre de touristes chinois en France reviendrait à réduire le déficit de notre commerce extérieur de 30 %.

Enfin, à l'instar de M. Lellouche, je souhaite évoquer le problème de l'aide déliée. La France continue à faire acte de repentance. Nous semblons nourrir un complexe, alors que les Britanniques n'hésitent pas à pratiquer l'aide liée de manière déguisée. J'espère que les choses se passeront mieux au Mali qu'au Kosovo, où les retombées économiques de notre intervention ont été très faibles. Par contraste, de nombreuses entreprises anglo-saxonnes ont décroché des contrats en adoptant un habillage kosovar, et ont ainsi violé le principe de l'aide déliée. Quelle est votre position sur cette question ?

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