Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 8 janvier 2014 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

On ne peut pas présenter les choses de cette manière : je ne refuse nullement que les parlementaires examinent la situation en République centrafricaine ! Le président de l'Assemblée nationale a en effet décidé de ne pas donner suite à votre demande. La présidente de la commission de la défense et moi-même avons fait valoir que nous travaillions déjà sur ce sujet depuis des mois. Notre commission a créé un groupe de travail permanent sur les crises suivies par le Conseil de sécurité. Il comprend douze députés, dont quatre du groupe UMP. M. Loncle et vous-même n'en faites pas partie, mais rien ne vous empêche de vous joindre à ses travaux. En outre, nous venons de mettre en place une mission d'information sur l'Afrique francophone, dont le président et le rapporteur sont respectivement M. Guibal et M. Baumel.

Enfin, la mission d'information que vous proposez compterait au plus trente membres. Or, plusieurs commissions y seraient représentées – affaires étrangères, défense finances. Elle comprendrait donc moins de membres de notre Commission que le groupe de travail sur les dossiers suivis par le Conseil de sécurité. Sa création conduirait donc non seulement à une duplication de notre travail, mais aussi à une réduction de notre représentation !

Vous avez néanmoins raison sur un point, monsieur Lellouche : il est indispensable que le Parlement soit informé de la situation en République centrafricaine. J'ai demandé hier au ministre délégué chargé des relations européennes que le Premier ministre réunisse à nouveau les présidents des groupes politiques et les présidents des commissions compétentes à cette fin. Vous aviez d'ailleurs été mandaté par votre groupe politique pour participer à certaines des réunions précédentes.

Votre principal argument, c'est qu'un regard politique – et non seulement militaire – est nécessaire sur la situation en République centrafricaine. Or, tel est bien le rôle que joue notre Commission, à moins que vous ne teniez pour négligeable le travail que nous réalisons collectivement, dans le respect des prérogatives de tous les groupes politiques.

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