Intervention de Suzanne Tallard

Réunion du 7 janvier 2014 à 21h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSuzanne Tallard, rapporteure pour avis :

Je souscris à une grande partie des propos tenus par nos différents collègues, de quelque côté qu'ils siègent. (Sourires)

Monsieur Sermier, la peur et la défiance injustifiées que vous évoquez viennent de la méconnaissance. L'action que vous avez menée dans votre commune en faisant procéder à des mesures qui ont fait apparaître une faible exposition aux ondes correspond tout à fait aux recommandations du COPIC, reprises dans la proposition de loi. Pour l'avoir moi-même pratiquée dans ma commune, je sais que cette démarche permet de replacer les problèmes à leur juste niveau : le risque ne tient pas aux antennes, mais à l'utilisation du portable à l'oreille, comme le montrent clairement les rapports. Les parents doivent être dûment informés de ce fait, car les enfants d'aujourd'hui utiliseront le téléphone mobile pendant des dizaines d'années et c'est peut-être dans la durée que les problèmes surviendront.

Il est heureux, monsieur Gest, que nous ne soyons pas confrontés à un problème de santé publique ! Si c'était le cas, la proposition de loi serait bien différente de celle qui vous est soumise. Mais n'attendons pas que les problèmes se révèlent pour adopter une attitude de précaution. La proposition de loi de Mme Abeille est, à cet égard, très équilibrée et, même si j'ai réécrit une grande partie de l'article 1er, je soutiens sa démarche.

Monsieur Pancher, c'est bien au niveau local que les émissions seront mesurées, que la population sera informée – et que ses craintes tomberont. Il ne faut certes pas freiner le développement du numérique, pour lequel la demande est forte, mais ce n'est pas ce texte qui le fera. En effet, alors que l'examen des oppositions aux installations d'antennes par le tribunal administratif fait perdre beaucoup de temps, une concertation locale menée avec honnêteté et dans la transparence est de nature à faire tomber les préventions.

La proposition de loi est donc tout à fait vertueuse au regard des enjeux. Que le risque ne soit pas avéré, comme le dit l'ANSES, ne signifie pas qu'il soit nul. Il convient donc de faire preuve de prudence sans pour autant freiner le développement du numérique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion