Intervention de Roger-Gérard Schwartzenberg

Séance en hémicycle du 23 octobre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Explications de vote communes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

Cette répartition inégale entre la hausse des impôts et la baisse des dépenses est-elle la plus opportune ? On peut en douter.

D'une part, en effet, les prélèvements obligatoires se situent déjà à un niveau élevé : 44,9 % du PIB en 2012. Ce pourcentage devrait atteindre 46,3 % en 2013. Ce qui est beaucoup. Et même trop. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

D'autre part, après le Danemark, la France est le deuxième pays de l'OCDE pour le rapport des dépenses publiques au PIB, avec 53,6 %.

Certes, les dépenses de l'État seront stabilisées en valeur en 2013, ce qui est très important. Certes, vous commencez à réduire les dépenses excessives des opérateurs et agences de l'État. Mais cette action doit aller au-delà. Je ne doute pas de vos talents de cost killer, monsieur le ministre du budget !

L'Inspection générale des finances en mars, puis le Conseil d'État en septembre l'ont souligné : une remise en ordre s'impose dans ce maquis des agences de l'État, dont plusieurs doublonnent ou sont même inutiles, ce qui génère un gaspillage de l'argent public.

En fait, au lieu de privilégier la baisse des dépenses publiques, comme l'ont fait naguère le Canada, la Suède ou la Finlande, vous proposez une série de hausses d'impôts : 7,2 milliards déjà dans la loi de finances rectificative pour 2012, votée en juillet dernier,…

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