Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du 2 décembre 2013 à 21h30
Plfss 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Il y a urgence et vous nous réservez des vieilles recettes, usées jusqu’à la corde, alors que l’encours global de notre dette sociale atteindra après 2013 et 2014 200 milliards d’euros.

Les économies que vous prétendez faire ne sont toujours que des mirages, puisqu’elles se limitent à 3,5 milliards d’euros si l’on neutralise la hausse tendancielle des dépenses. Elles reposent essentiellement sur le décalage de la revalorisation des pensions de retraite du 1er avril au 1er octobre, sur la modulation de la prestation d’accueil du jeune enfant en fonction des revenus, sur la revalorisation d’un point de moins que l’inflation des retraites complémentaires gérées par les partenaires sociaux et sur un rabot de 500 millions d’euros sur les frais de gestion des organismes de Sécurité sociale.

Les charges nouvelles seront cette année encore, et malgré la promesse de pause fiscale, bien réelles pour les familles, les épargnants, les professionnels libéraux, les artisans, les commerçants, les agriculteurs – ils financeront seuls des mesures de revalorisation des retraites agricoles que le Président de la République avait promis de faire supporter par la solidarité nationale –, les retraités, l’industrie pharmaceutique.

Les retraités paieront, cette année encore, la taxe que vous avez inventée l’année dernière, la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie, la CASA, et que vous avez vendue aux Français comme le témoignage de votre volonté d’agir pour aider les personnes âgées dépendantes. Il s’agit cependant à nouveau d’un écran de fumée : les dotations destinées aux personnes âgées se réduisent comme peau de chagrin puisque la progression de l’ONDAM qui leur est allouée n’est que de 2,7 %.

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